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REVUE DE PRESSE

Une infirmière de Bois Joly propose des ateliers basés sur les cinq sens, à maison de retraite. Mercredi dernier, c'était zoothérapie.

Une soignante pas comme les autres fréquente en ce moment la résidence de Bois-Joly. Ni infirmière, ni animatrice, Christine COLIN est zoothérapeute.

Encore rare en France, cette profession rejoint les nouvelles médecines alternatives. « C'est un métier qu'on ne peut pas exercer en amateur, avertit sa représentante bretonne, basée à Douarnenez. Ce ne sont pas cinq jours de formation à l'éduation canine qui font de vous un zoothérapeute ou intervenant en médiation animale, contrairement à ce que croit beaucoup. Le choix de l'animal est primordial. Il faut que les hôpitaux soient très vigilants là-dessus. Il y a de vrais risques si on ne s'y connaît pas. »

Avec son bouc, ses quatre chiens, ses deux chats et ses deux lapins et cochons d'Indes, Christine  COLIN réveille les souvenirs et les muscles des personnes qu'elle visite. Le mercredi matin, elle se dédie à une dizaine de résidents du bâtiment des Bruyères. Elle y a gagné un surnom : « la demoiselle aux animaux ».

« L'idée, c'est d'investir les gens », explique la jeune femme, formée à la psychologie et au comportementalisme. Dans une grande valise, elle transporte jeux, brosses et accessoires pour animer des ateliers où patients et animaux prennent mutuellement soin d'eux.

« Les gens reprennent confiance en eux en s'occupant des bêtes, détaille la zoothérapeute. Et ça les fait aussi bouger. Par exemple, brosser un chien est un excellent exercice de motricité fine.

Caramel, l'une des chiennes vedettes, se prête volontiers à l'exercice. Yvette Gourlet, qui l'accueille sur ses genoux, encore plus. « Ça fait plaisir », souffle la résidente, à qui l'odeur des lapins évoque celle du cheval de course monté par sa petite-fille. En face d'elle, un vieux monsieur se remémore ses chiens de chasse. Sa voisine lui tient la main. Un autre atout de ces ateliers particuliers, constaté par les infirmières du service : le dialogue entre les résidents se restaure autour du même animal préféré. Et tant pis si dans la confusion, Caramel est rebaptisée Chocolat. La zoothérapie a fonctionné.

Émeraude ZORER. 

Déjà en 2005:

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